Nous étions à la mi-mars 2020 lorsque Albert Bourla (Directeur Général de Pfizer) a tenu une vidéoconférence avec les départements de recherche et de production de l’entreprise. Jusque tard dans la nuit, ils ont échangé sur la mise en place d’un plan de développement d’un vaccin anti-COVID-19. Il était question de mettre un vaccin au point à la « vitesse de la lumière ». Lorsque les équipes évoquèrent une échéance en 2021, Albert Bourla rétorqua "Pas assez rapide", et exhorta les équipes à élaborer un plan prévoyant une durée encore plus condensée.
Six semaines après cette réunion, des sujets américains recevaient dans le cadre d'essais cliniques une première dose d’un vaccin à ARN messager que Pfizer avait développé en collaboration avec la société allemande BioNTech. Quelques mois plus tard, en décembre 2020, le vaccin issu du partenariat entre les deux sociétés devenait le premier à être approuvé par les autorités régulatoires mondiales.
Le vaccin en question est un vaccin dit « à ARN messager ». Il s’agit d'un type de vaccin qui donne aux cellules de l'organisme des instructions pour qu’elles fabriquent des protéines virales que le système immunitaire pourra reconnaître et combattre. Concrètement, dans le cas du COVID-19, le vaccin contient sous forme d’ARN messager le code génétique d’une partie du virus SARS-CoV-2, la fameuse protéine « Spike ». Grâce aux instructions données aux cellules par l'ARN messager, l’organisme fabrique cette protéine, ce qui génère une réponse immunitaire contre celle-ci. Le corps est ainsi entrainé à lutter contre une éventuelle infection au COVID-19. Le vaccin ne contient aucun virus vivant.
Il existe de nombreux types différents de vaccins utilisés pour contribuer à prévenir les infections, et tous ont le même but : entraîner le système immunitaire à reconnaître les organismes à l’origine de maladies et à se défendre contre eux en produisant des anticorps qui les combattent et en activant des cellules immunitaires, telles que les lymphocytes T. Certains vaccins conventionnels peuvent être constitués d’un virus ou d'une bactérie atténuée, morte ou de parties non infectieuses de ceux-ci. Les vaccins à ARN messager sont différents, dans la mesure où ils contiennent des informations sur l’agent infectieux destinées à donner aux cellules de l'organisme des instructions pour fabriquer une protéine virale pouvant être reconnue par le système immunitaire.
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Notre site de Puurs a été choisi pour être l’un des principaux sites de production du vaccin dans le monde. Cette décision ne fut pas une surprise dans le sens où Pfizer Puurs est l'un des plus grands sites de production de Pfizer dans le monde, spécialisé dans la production et le conditionnement de médicaments injectables stériles et de vaccins. Plus de 400 millions de doses de vaccins et de médicaments injectables étaient déjà produits chaque année à Puurs avant la pandémie. Les produits sont conditionnés sur place dans des ampoules, des flacons, des seringues ou encore des cartouches pour stylos à injection. La production d’un vaccin anti-SARS-CoV-2 à Pfizer Puurs constitua une magnifique reconnaissance de l’expertise des personnes qui y travaillent ainsi que de la très grande qualité des produits qui y sont fabriqués.
Le 21 décembre 2020, Pfizer et BioNTech recevaient de l'Union Européenne une autorisation de Mise sur le Marché conditionnelle pour leur vaccin contre le COVID-19, celle-ci étant immédiatement applicable à l'ensemble des 27 États membres de l'UE.
Même si nous avons avancé à une vitesse extraordinaire, le respect de normes strictes de qualité et de sécurité a été - et est toujours - d’une importance cruciale. Nous sommes passés par l’intégralité des étapes réglementaires et opérationnelles que nous suivons normalement pour tous nos essais de vaccins, en appliquant continuellement les normes les plus strictes dans notre processus de développement. Tout cela a nécessité en amont une mobilisation énorme des ressources de Pfizer et de BioNTech, à une échelle encore jamais vue. Nous avons également travaillé étroitement avec les organismes régulatoires, en leur fournissant des données quasi en temps réel et en recevant leurs avis et remarques le plus rapidement que jamais, afin que le développement de ce vaccin potentiel soit le plus agile possible.
Les livraisons du vaccin par Pfizer aux pays européens débutèrent dans les heures qui suivirent l’Autorisation de Mise sur le Marché conditionnelle, permettant ainsi aux autorités locales d’implémenter leur stratégie de vaccination.
Pfizer et BioNTech n’en sont pas restés là. Face à un virus mutant à la vitesse d’une voiture de Formule 1, ils ont continué à suivre de très près les données scientifiques portant sur le virus et ses nouveaux variants. Cela leur a permis de mettre au point quelques mois plus tard des vaccins bivalents adaptés au variant Omicron qui était devenu prédominant à l’échelle mondiale, offrant ainsi à partir de septembre 2022 une protection plus adaptée encore. Le vaccin fut à nouveau adapté par la suite afin de correspondre à nouveau au mieux aux variants le plus en circulation. La rapidité avec laquelle un vaccin à ARNm peut être adapté est en effet l’un des grands avantages de cette technologie (il « suffit » en théorie de modifier la séquence de l'ARNm pour la faire correspondre à celle d’un nouveau variant éventuel).
A la mi-mars 2023, Pfizer et BioNTech avaient livré plus de 4.5 milliards de doses de leur vaccin contre le COVID-19 à 181 pays et territoires à travers le monde. Ces chiffres incluent près de 1,8 milliards de doses livrées à des pays à revenus moyens ou faibles.
En décembre 2021, Sciensano publiait une étude indiquant que la vaccination contre le COVID-19 avait permis d’éviter environ 30.000 hospitalisations dans notre pays durant les 10 premiers mois suivant le début de la campagne (avec un taux de vaccination de 86,4% au sein de la population des plus de 18 ans).1
Plus d’informations sur les vaccins contre le COVID-19
230667 - Juillet 2023