La méningite n'est pas une maladie fréquente en Belgique, mais elle peut représenter un danger pour les nourrissons et les enfants en bas âge et toucher également les adolescents et les jeunes adultes. Elle provoque le décès d’un patient sur 10 atteints5, parfois même dans les 24 à 48 heures suivant l’apparition des premiers symptômes6.
Le taux de mortalité élevé et l'impact négatif sur la santé font de cette maladie une priorité pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L'OMS a même fait de l'éradication de la maladie d'ici à 2030 un fer de lance, et la vaccination est un pilier essentiel de cette initiative.7
La méningite est une infection ou une inflammation des couches protectrices du cerveau et de la moelle épinière, également appelées méninges. Elle est généralement causée par un virus ou une bactérie.
La méningite virale est la forme la plus courante. La méningite bactérienne est rare mais peut être très grave si elle n'est pas traitée immédiatement. Cette forme de méningite est causée par la bactérie Neisseria meningitidis, mieux connue sous le nom de « méningocoque ».
Chez certaines personnes infectées, la bactérie se loge dans le fond du nez et de la gorge sans provoquer aucun symptôme. Cependant, même sans être elles-mêmes malades, ces personnes peuvent en contaminer d'autres en leur transmettant la bactérie
Les bébés et les jeunes enfants constituent le principal groupe à risque. Les adolescents et les jeunes adultes âgés de 13 à 24 ans sont également plus susceptibles de contracter une méningite.10 En effet, les risques de transmission et d'infection sont plus élevés et plus rapides chez les jeunes en raison des spécificités de leur comportement social. Leur participation à des évènements de groupe où il est fréquent de s’embrasser, partager des couverts, des verres ou une cigarette, peut également augmenter l'exposition.9,10
Même si la méningite est diagnostiquée et traitée correctement et rapidement, les conséquences peuvent être graves11. Il est donc crucial d'apprendre à en reconnaître les premiers symptômes !
Parmi ceux-ci1 :
Température corporelle élevée
Taches ou éruptions cutanées
Maux de tête
Douleurs musculaires et articulaires
Raideur de la nuque
Mains et pieds froids
Le Conseil Supérieur de la Santé recommande une vaccination systématique ou individuelle en fonction du type de bactérie méningococcique.13
Treize types différents de bactéries méningococciques ont été identifiés.14 La plupart des cas de méningite à méningocoque sont causés par l'une des six souches (ou sérogroupes) suivantes : A, B, C, W, X et Y. Depuis 2018, on observe également une augmentation du nombre de cas causés par les sérogroupes W et Y.
Dans notre pays, trois types de vaccins sont disponibles pour la vaccination contre les infections à méningocoques : contre le sérogroupe C, les sérogroupes A, C, W, Y et le sérogroupe B.
La vaccination contre les sérogroupes A, C, W et Y est systématiquement recommandée par le Conseil Supérieur de la Santé pour les nourrissons âgés de 15 mois et les adolescents âgés de 15 ans.15
La vaccination contre le sérogroupe B peut être envisagée sur une base individuelle.14
La vaccination peut contribuer à protéger votre santé ou celle de votre enfant.
Parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.
Vinciane Bronne témoigne du bouleversement qui a touché sa famille, du jour au lendemain. Alors qu'elle était enceinte de son troisième enfant, elle a perdu son fils Charly, atteint d'une méningite. Charly avait reçu les vaccins recommandés en Belgique à l’époque mais qui différaient de ceux repris aujourd’hui dans le schéma de vaccination. « Je n’avais pas encore connaissance à l’époque de l’existence de ce vaccin. Et c'est pour cette raison que je veux aujourd’hui témoigner auprès du plus grand nombre », explique Vinciane.
Dans cette vidéo, Vinciane Bronne explique à son fils aîné ce qu'est la méningite, quels en sont les différents types et comment on peut être infecté. Et elle explique comment protéger ses enfants de la maladie.
231027 – Octobre 2023